Le concept de phénomène de l’imposteur a été introduit, en 1978, par les psychologues américaines Pauline Rose Clance et Suzanne Imes sur la base d’observations de 150 femmes reconnues pour leur excellence professionnelle mais qui en attribuaient le mérite à la chance ou à la surestimation de leurs compétences.
Le syndrome de l’imposteur désigne un sentiment subjectif d’incompétence ou d’inaptitude malgré des performances et une réussite adéquates selon des critères objectifs.
70% de la population mondiale serait confrontée à cet état au moins 1 fois dans son existence. Ce doute maladif se traduit par un refus à s’approprier tout accomplissement, en associant sa réussite à des facteurs externes comme le hasard, la chance, la bienveillance de sa hiérarchie.
Le syndrome de l’imposteur puise ses origines dans des ego malmenés et dans la nécessité que nous éprouvons de nous comparer aux autres. Une situation transitoire (changement de cap professionnel, autodidactie, promotion, 1ère expérience professionnelle, …) en est souvent le déclencheur.
La perte d’un travail peut également être le combustible de cet état lié à la difficulté de faire le deuil de l’emploi perdu et à redéfinir sa trajectoire professionnelle. Selon une récente étude de l’APEC, 53%* des cadres confrontés à cette situation se sentent démunis et en perte de confiance quant à leur capacité à retrouver une opportunité professionnelle similaire. Un terreau propice à l’état d’imposture.
Pour tenter d’y faire face, grand nombre d’entre nous adoptent des stratégies d’esquive pour ne pas être confronté.e à des situations anxiogènes ou surcompensent par un travail acharné.
La politique de l’autruche, la procrastination sont des placebos qui n’apportent qu’un soulagement éphémère.
Nous l’avons souvent constaté, des candidats qui, durant leur recherche d’emploi, n’envoient que peu de candidatures pour ne pas être soumis à l’épreuve par le recruteur de peur d’être démasqué.e.
44% de femmes ont la possibilité de mener des projets d’envergure au sein d’une organisation contre 59% pour les hommes. Ce n’est pas un discours féministe mais bien 14 points qui les séparent sur la compétence « leadership » ! Celles qui y parviennent sont souvent exposées à la critique.
Est-ce un effet de nombre ou bien l’inhibition masculine sur le sujet qui fausserait la stat !
La sous représentativité des femmes à des postes à responsabilité les poussent à se surpasser et à se retrancher dans un perfectionnisme exacerbé, maladif où le succès ne sera jamais reconnu à sa juste valeur. Elles subissent une forte pression pour être performantes ce qui ne peut qu’accroître le manque de confiance qu’elles éprouvent.
L’indice de facilité de carrière est malmené par le stéréotype du genre.
Enfin, la charge mentale, que les femmes subissent encore majoritairement aujourd’hui, ne leur permet pas de concilier équitablement vie professionnelle et familiale.
Ces manques de légitimité nourrissent le sentiment d’imposture.
Pour sortir de la clandestinité, il faut renouer avec un schéma de pensée positif même s’il est difficile d’échapper à la logique de performance.
Le stoïcisme pourrait en être le point de départ en se rappelant que tout être humain est fondamentalement imparfait et faillible.
Accepter l’échec, entrer dans une démarche d’amélioration continue, telle serait la clé.
Comme nous ne sommes pas psy, nous vous invitons à vous recentrer sur vos réussites dans votre quête d’authenticité et de sincérité.
La méthode STAR est un bon moyen d’avoir une vision objective et claire de vos accomplissements, de vos compétences, de mettre en valeur vos forces, les résultats atteints et la reconnaissance obtenue.
Avec ce travail d’écriture salutaire, vous mettrez fin à la collusion entre votre désir d’aller de l’avant et l’annihilement de votre valeur.
Et si avec cela vous ne parvenez pas à reprendre le dessus, CrossRoads vous accompagne dans ce processus de retour à la légitimité pour réapprendre à s’apprécier sans condition.
Sources :
• *Étude APEC-Pôle Emploi sur les cadres demandeurs d’emploi 2022.
• Étude Instant office sur le syndrome de l’imposteur dans le monde du travail.
• Baromètre TNS Sofres.
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